Rosier Charlotte de Turckheim

La perte d’un rosier est toujours une déception et une peine.
Voir mourir celui appelé Charlotte de Turckheim en l’honneur de la sympathique actrice et humoriste du même nom a été un crève-coeur.
Je l’avais acheté chez Guillot, et il m’avait été envoyé le 24-01-2018, sous forme de racines nues.
Je n’avais aucune raison de l’acheter: il n’était ni un rosier anglais, ni un rosier ancien… mais j’avais envie de d’ouvrir mon horizon.
Je savais qu’il faisait partie de la gamme Générosa, promettant un parfum puissant.
Il a donc été planté dans le premier parterre rond situé au coin de la véranda.
Un lieu qui ne lui a visiblement pas convenu…
Sa première floraison a donné des fleurs très abîmées dès leur ouverture, beaucoup plus foncées que celles annoncées.
Le rosier restait très petit, ne s’épanouissait pas malgré tous nos soins et les précautions prises à la plantation.

Photo issue de la roseraie Guillot

J’ai attendu la suite… qui a été catastrophique.
Après avoir donné une unique et ultime rose en été, le rosier est mort.
C’était le deuxième que je perdais, issu de la roseraie Guillot.
Il avait beaucoup plu durant le printemps, mais je ne suis pas sûre que cela explique cette fin très prématurée.

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Bernard Cazeneuve

Devenu ministre de l’Intérieur, puis Premier Ministre au sein du gouvernement de François Hollande après avoir été ministre délégué aux Affaires européennes et ministre délégué au Budget , Bernard Cazeneuve a une passion dont on parlait peu avant ces dernières semaines: l’amour de la botanique et des roses anciennes.
Alors qu’il était installé dans son bureau de la place Beauvau où l’hôtel particulier est paraît-il entouré d’un très grand jardin privatif, il aurait demandé à des équipes de paysagistes de planter des pieds rosiers.
Si l’on parle de cette initiative dans les journaux de ce mois, c’est pour pointer du doigt la dépense jugée trop coûteuse par la Depafi (organisme chargé de gérer les dépenses du ministère), et qui s’élèverait à 146 616,66 euros.
Selon Le Point, Bernard Cazeneuve, interrogé sur ce sujet, s’en serait expliqué en précisant « qu’il s’agissait d’une valorisation du patrimoine qui profite à tous les Français. »
Honnêtement… lorsque l’on pense au plaisir qu’auront les passants à côtoyer ces roses pendant des années, je partage son avis.
Elles auront sans doute un rôle apaisant dans le quotidien de ceux qui en profiteront en visitant les jardins du Ministère de l’Intérieur, jardins qui ouvrent régulièrement leurs portes au public, notamment lors des Journées du Patrimoine.

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BOSCOBEL

Boscobel m’a interpellée comme quelques autres alors que je me trouvais dans la jardinerie Leclerc.
Acheté et planté le 7-06-2018 il s’est rapidement distingué par sa jolie floraison délicieusement parfumée et ses belles rosettes couleur corail…

Dans un premier temps, ce rosier signé David Austin a été planté dans l’un des premiers parterres du jardin.
La roseraie n’était pas encore vraiment élaborée et cette place n’était pas faite pour lui.
Je ne l’ai compris que plus tard.
Plusieurs rosiers qui ont commencé leur vie à cet endroit n’ont pas survécu ou ont végété.
Lui s’est battu.
Il a fleuri mais m’a fait comprendre que cet endroit n’était pas fait pour lui.
L’automne suivant, il a donc été déplacé pour trouver une nouvelle place le long de l’allée centrale de la roseraie.
Il m’a aussitôt prouvé sa reconnaissance en fleurissant deux fois dans l’année, de manière abondante.
Sa dernière floraison se passe en ce moment, fin octobre 2019.
Il nous offre pas moins de six roses parfaites, nous accordant le privilège de repousser l’automne en rêvant de printemps…

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  • Type de Rosier: Rosier Anglais 
  • Obtenteur: David Austin 
  • Année d’Obtention :  2012
  • Appellation:  Auscousin
  • Port:  Buissonnant, irrégulier
  • Famille: Rosier Anglais Hybrides Leander
  • Couleur: Rose corail, rose saumon
  • Parfum:  Parfum puissant de myrrhe mêlé d’une touche d’aubépine et de notes de sureau, de poire et d’amande.
  • Floraison: Remontante 
  • Résistance aux maladies: Bonne
  • Hauteur: 110 cm
  • Largeur:  110 cm
  • Fleurs: 9 cm
  • Feuillage: Caduc

Besoins:

  • Type de sol: Léger
  • Climat: Tous
  • Exposition: Soleil, mi-ombre

Conseils de taille:
La taille des rosiers anglais buissonnants est indispensable à la floraison.  A la fin de l’hiver raccourcissez les rameaux à 3 -5 yeux au dessus du sol (au plus bas), choisissez un œil partant vers l’extérieur pour un port plus élégant. Profitez de cette taille pour éliminer les bois morts et les branches disgracieuses. La taille s’effectue en biseaux au dessus d’un œil. Au fur et à mesure de la floraison éliminez les fleurs fanées, cela stimule l’épanouissement d’autres boutons.

D’où vient son nom

On raconte que le Roi Charles II se cacha dans un chêne creux à Boscobel House durant la Guerre Civile Anglaise.

L’arrivée des rosiers 2020

Il y a une dizaine de jours, le premier des rosiers commandés en prévision des plantations d’automne est arrivé.
Ghislaine de Féligonde, rosier ancien grimpant aux multiples qualités a donc rejoint sa place et semble trouver ses marques dans son nouvel habitat.
Pas le moindre signe de faiblesse: il s’adapte…
L’arrivée de Generous Gardener est imminente, et un mail m’a annoncé celle, tout aussi proche, de la dizaine d’autres rosiers, attendus.
A un détail près…
Un appel de mon fournisseur m’a annoncé que deux des rosiers commandés n’étaient pas en état suffisamment bons pour m’être livrés, et qu’un troisième ne me serait pas livré en pot comme je le souhaitais, mais en racines nues.
Ne me restait plus qu’à trouver les deux premiers ailleurs… ce que j’ai fait dans l’heure qui a suivi, et à m’habituer à l’idée que, contrairement à ce que j’avais prévu, quelques-uns de mes nouveaux protégés (donc quelques-uns figurent sur la photo ci-dessus) arriveraient donc en racines nues.
Chacun de ces rosiers sera présenté dans ces colonnes dès sa première floraison.
Mais nous n’y sommes pas encore…
Avant cela, il faut passer par la case plantations et par la redoutable épreuve de l’hiver!

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L’incontournable Dipladénia ou Mandevilla

L’une des premières plantes acquises par mon Capitaine de mari après notre arrivée, est un Dipladénia rose, aussi appelé Mandevilla, pour lequel nous avions craqué tous les deux.
Sans complexe, cette plante tropicale très généreuse en fleurs a commencé sa vie dans notre véranda pour la poursuivre à l’extérieur dès l’arrivée des premiers beaux jours, au printemps 2018.

Depuis, elle navigue entre intérieur et extérieur, nous a offert une floraison abondante durant toute l’année, et vit cet automne de la même façon, en préparant encore quelques boutons.
Une fois que l’on a compris que cette belle plante solide et généreuse ne supporte pas le gel dont elle doit être protégée en regagnant la douce chaleur de la maison dès l’automne, il est très facile de s’en occuper.
A un détail près: les premières semaines de sa vie chez nous, elle a eu à subir une attaque de pucerons dont je me souviens encore.
Depuis, tout va bien.
Elle est en pleine santé, et la couleur de son feuillage comme celle de ses fleurs égayent à la fois la véranda et le jardin, en fonction de la saison!

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Un jasmin revenu de loin…

La nature est décidément passionnante… et pleine de surprises!
En avril, une amie m’avait offert un arrangement magnifique contenant des roses, un lierre et un jasmin, me précisant au passage qu’il était possible de replanter ce petit monde en pleine terre par la suite.
Les roses avaient donc migré en plein air vers un grand pot où elles refleurissent depuis, et le lierre a lui aussi poursuivi sa vie dans une jardinière.

Mais pour le jasmin, les choses ne sont pas passé comme prévu.
Une première fois, les feuilles sont entièrement tombées tandis que les branches séchaient.
II est doucement reparti puis a rechuté jusqu’à complètement dépérir.
Au cours de l’été, alors que je m’occupais des rosiers d’intérieur passés à l’extérieur, j’ai hésité à jeter le petit pot contenant l’arceau qui était censé soutenir la plante… qui avait, elle, pratiquement disparu.
Elle ne donnait plus aucune trace de vie.
Pourquoi l’ai-je gardée?
Je n’en sais trop rien…
J’ai voulu voir s’il restait une chance de la sauver…
Elle est donc restée dehors, exposée successivement au soleil puis aux pluies d’automne.
La situation ne semblait pas évoluer… jusqu’à cette semaine.
En passant devant le pot, j’ai réalisé qu’une pousse apparemment pleine de vigueur était apparue.
Le jasmin que je croyais mort n’avait pas dit son dernier mot!
J’ai voulu en avoir le coeur net et j’ai photographié le rejeton pour vérifier qu’il s’agissait bien de la plante en question et non d’une mauvaise herbe… et oui!
J’avais devant moi une bouture de Jasmin Officinal.

Jasmin Officinal

Je me demandais déjà s’il allait supporter notre hiver… lorsque j’ai découvert qu’il est originaire des régions himalayennes.
Autant dire qu’il devrait pouvoir faire face!
Je n’autorise pas à fantasmer sur la suite de l’histoire…
J’espère évidemment voir mon petit jasmin prospérer, devenir solide et nous offrir à nouveau ces fleurs étoilées au parfum puissant et si particulier.
Dès qu’il sera un peu plus robuste, il sera planté soit en pleine terre, soit dans un pot plus grand.
L’avenir nous dira s’il a envie de s’implanter cher nous.

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La pouponnière du jardin

Dès 2018, mon mari a installé dans le jardin des potagers surélevés installés dans de grands bacs en bois remplis de terre.
Je reviendrai sur ce sujet plus tard.
L’un de ces bacs, moins haut que les autres, a été dédié à une tâche bien précise: devenir la pouponnière de notre jardin.
C’est ici que son installées les boutures de rosiers, et de quelques autres végétaux destinés à être replantés dans le jardin une fois arrivés à maturité.
C’est ici également que les très jeunes rosiers qui ne sont pas nés en pépinières nous offrent leur première floraison…
Un endroit paisible, à l’abri du vent… placé sous l’oeil vigilant de mes poules Hollandaises et Bantam de Pékin qui vont régulièrement vérifier que tout se passe bien à la nurserie!

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Nouvelle Encyclopédie des Roses Anciennes

J’ai déjà mentionné son nom dans la rubrique « Livres », mais la Nouvelle Encyclopédie des Roses Anciennes de François Joyaux mérite largement que l’on s’y attarde.
Il est pour moi un ouvrage de référence.
Réédité en 2015, ce livre magnifique est une mine inépuisable de renseignements que nous permet de rentrer dans l’intimité des roses avant 1914.
Près de 1500 roses sont répertoriées, racontées, leur histoire est détaillée.
Il n’y a qu’ici que j’ai trouvé des renseignements aussi précis, aussi fouillés.
Les textes sont captivants, permettant de pénétrer au coeur des aspects insolites ou inattendus de l’univers de la rose.
Des conseils de culture et de taille, mais aussi un glossaire et des annexes complètent ce travail magnifique de François Joyaux.

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Nouvelle Encyclopédie des Roses Anciennes de François Joyaux, Editions Ulmer.

Summer Song

Pauvre petit…
Ce sont les mots qui me viennent à l’esprit lorsque je regarde mon petit Summer Song.
J’ai acheté ce joli rosier David Austin dans la jardinerie de la grande surface Leclerc située non loin de chez nous.
C’était le 22 mars 2019.
Je ne le connaissais absolument pas, mais la rose qui figurait sur son étiquette, présentait une couleur orange cuivré que je n’avais encore jamais vue ailleurs.
Il était un peu chétif en arrivant, mais j’avais l’espoir de pouvoir l’aider à se renforcer.
La première et unique fleur qu’il a sortie après beaucoup de temps correspondait bien à la couleur inhabituelle que j’avais vue.
Mais la rose était au diapason de son rosier: faible.
La plante en question ne disposait que deux tiges très fines, et je l’entourais de précautions pour éviter de la malmener.
C’était sans compter les événements extérieurs…

Un jour, un ami de la famille a eu un geste maladroit et a brisé l’une des deux tiges si délicates.
J’ai cru que cela signait la fin de mon rosier…
Mais en août, un nouveau bouton s’est présenté et, cette fois, en est sorti une fleur sublime.
Le coeur était formé de pétales bien serrés dans un anneau parfait.
Je sais que cette rose est réputée pour son parfum, mais je n’ai pas eu l’occasion de le percevoir: le rosier était trop bas pour que je puisse en humer la fleur.
Dans quelques semaines, mon petit rosier, qui dispose à nouveau de deux tiges assez ténues, va passer son premier hiver et, pour lui donner une chance de le vivre dans les meilleures conditions, je compte le recouvrir d’un voile d’hivernage.
Car j’avoue que j’aurais beaucoup de peine si je devais le perdre…

Ecriplume

  • Type de Rosier: Rosier Anglais 
  • Obtenteur: David Austin 
  • Année d’Obtention :  2005
  • Appellation:  Austango
  • Port:  Buissonnant, droit
  • Famille: Rosier Anglais Hybrides Leander
  • Couleur: Orange – rouge
  • Parfum: Puissant, doux mélange de feuilles de chrysanthème, banane mûre et Rose Thé
  • Floraison: Remontante 
  • Résistance aux maladies: Bonne
  • Hauteur: 125 cm
  • Largeur:  90 cm
  • Fleurs: 9 cm
  • Feuillage: Caduc

Besoins:

  • Type de sol: Riche et léger
  • Climat: Tous
  • Exposition: Soleil

Conseils de taille:
La taille des rosiers anglais buissonnants est indispensable à la floraison.  A la fin de l’hiver raccourcissez les rameaux à 3 -5 yeux au dessus du sol (au plus bas), choisissez un œil partant vers l’extérieur pour un port plus élégant. Profitez de cette taille pour éliminer les bois morts et les branches disgracieuses. La taille s’effectue en biseaux au dessus d’un œil. Au fur et à mesure de la floraison éliminez les fleurs fanées, cela stimule l’épanouissement d’autres boutons.

D’où vient son nom

Aucune indication officielle.