A peine la situation est-elle revenue à la normale en matière de météo que le jardin a redonné des signes de retour à la vie.
Plusieurs rosiers ont notamment recommencé à fleurir dès la première pluie. Ces derniers jours, l’importance du paillage s’est une fois encore révélée dans toute sa splendeur. Mon mari a récupéré des copeaux de bois qu’il a installé sous tous les rosiers. Tous les jardiniers le savent: cette méthode permet de conserver l’humidité plus longtemps en été, et de protéger du froid en hiver. Ce précieux paillage a contribué à aider les rosiers à lutter contre la sécheresse…
Dans mon sujet sur le rosier Glamis Castle, publié il y a quelques jours, j’avais expliqué que j’avais rencontré quelques soucis avec lui lors de son arrivée. Je ne m’attendais pas à la suite… Alors que mon petit rosier, soigneusement retaillé, était déjà planté dans son nouvel environnement, j’ai reçu un mail provenant de la maisonPromesse de Fleursoù je l’avais acheté. Mon interlocutrice m’y expliquait qu’elle avait pris connaissance de ma déconvenue avec mon rosier, et qu’elle tenait à s’en excuser, ce d’autant que l’entreprise attache une grande importance à la satisfaction des clients. En compensation, elle me proposait de choisir une plante qui me serait offerte, sachant que, bien sûr, si mon rosier ne devait pas reprendre, il me serait remplacé à leurs frais. Je ne leur avais pas fait part de mes déboires. J’ai donc imaginé que c’est sur « Le Jardin d’Ecriplume » qu’ils ont découvert ma mésaventure, ce qui m’a été confirmé par la suite. Et, je l’avoue, j’ai été très touchée par ce message et ce geste, qui signent là un service de qualité. Je les ai remerciés et je leur ai confié que j’avais pensé leur commander un nouveau rosier dans les jours à venir: Brother Cadfael, de David Austin.
Comme promis, il est arrivé un peu plus tard… en bonne forme! Je parlerai de lui dans l’un de mes prochains sujets: il me mérite!
J’ai fait ces jours-ci une découverte qui m’a laissée un peu perplexe. J’avais découvert un très joli rosier de David Austin: Carding Mill. Mais impossible de le trouver sur le site de la maison-mère.
J’ai poursuivi mes recherches pensant qu’il était peut-être retiré de la vente, lorsque je l’ai trouvé… sur le site anglophone de David Austin uniquement destiné au Canada et aux Etats-Unis. Je l’ai trouvé sur d’autres sites, tous situés dans ces mêmes pays, mais il ne semble pas disponible en Europe. Dommage…
Les sols ne se prêtent pas tous facilement à la plantation des rosiers ou autres végétaux. Celui de notre jardin présente plusieurs caractéristiques parmi lesquelles un véritable handicap: il renferme d’énormes blocs de pierre, ce qui rend chaque intervention très compliquée. Pour les derniers rosiers arrivés, mon mari a eu la désagréable surprise, en creusant, de découvrir des pierres encore plus grosses que d’habitude. Il ne s’avoue pas vaincu et livre un véritable combat de titan face à ces adversaires de taille… Comme la terre est pauvre, il l’enrichit ensuite avec du terreau bien choisi et de l’engrais naturel. Les résultats sont toujours à la hauteur de ses efforts…
Alors que la taille des premiers rosiers a débutée, un message d’un transporteur m’a annoncé que la livraison de mon colis était prévue pour ce vendredi matin. Grand moment en perspective puisque le paquet en question contenait mon premier rosier pleureur, livré en racines nues…
Le prometteur Dorothy Perkins est arrivé dans la matinée, accompagné par le tuteur parapluie qui lui servira de support. Bien protégé dans son cocon de paille, il n’a pas eu à attendre longtemps pour rejoindre sont nouveau lieu de vie. Il est aujourd’hui planté dans les règles de l’art, grâce à mon efficace Capitaine.
J’étais inquiète. L’an dernier, nous avons installé deux camélias dans le jardin. Mais aucun ne semblait vouloir fleurir cette année. Je me demandais si nous avions commis des erreurs lorsque la réponse m’est arrivée d’elle-même, dans un article consacré au sujet dans une revue spécialisée. Les camélias mettent au moins deux ans pour s’acclimater à un nouvel environnement. Il était donc tout à fait normal qu’ils ne donnent pas de fleurs pour le moment… Je ne devais d’ailleurs pas m’inquiéter spécialement: l’un des deux a bien grandi depuis son arrivée, et l’autre, plus petit, semble en meilleure santé qu’il l’a été durant la sécheresse. Il faut dire que je les ai surveillés, les arrosant régulièrement. Mes camélias japonica sont des « Elisabeth Weaver », dont les fleurs parfaites en rosaces m’ont séduite lorsqu’ils sont arrivés. L’une d’elles, alors en bouton à la sortie de la serre où il a été élevé, était arrivée à maturité, et avait vécu plusieurs jours. Je rêve donc de revoir cette fleur unique… mais m’étais faite à l’idée qu’il me faudrait être patiente jusqu’à au moins 2021.
C’était compter sans les surprises de la nature… Alors que je vérifiais si tout allait bien pour eux, un matin de cette semaine, j’ai découvert ce qui semble être un bouton sur la plus grande des deux plantes. Est-ce un bouton de fleur ou de feuille? Comme il ne cesse de produire de nouvelles feuilles et que ce bouton-ci a l’air différent des autres, plus imposant, j’ai l’espoir qu’il s’agisse d’une fleur… du moins y ressemble-t-il. Mais je n’ose pas encore trop y croire, d’autant que je sais combien ces boutons peuvent être fragiles et sensibles aux variations climatiques. Patience!
Alors que le temps s’est à nouveau modifié et qu’une douceur étonnante pour la saison règne sur la région, je continue à rendre visite chaque jour à mes rosiers et à les observer. Ils ont piteuse mine en cette période de l’année, et les voir bourgeonner aussi tôt m’inquiète un peu. C’est tôt, très tôt… Mi-mars, époque conseillée en fonction de cette région de France où nos vivons, je m’attaquerai à la taille. Si le temps continue à annoncer un printemps précoce, j’avancerai peut-être l’opération de quelques jours.
C’est la raison pour laquelle j’inspecte mes rosier avec tellement de soin… Comme toujours, j’ai passé beaucoup de temps à lire, à écouter, à apprendre. La taille de l’an dernier a été correcte, semble-t-il: mes rosiers ont abondamment fleuri en présentant de jolies formes. Les aides et les conseils de jardiniers professionnels ne manquent pas sur Internet pour éviter les écueils. Je ne me prive pas d’en profiter pour me confirmer dans ma démarche…
En haut de gauche à droite: Queen Elisabeth, Nelson Montfort. En bas: Capri, Marie Curie.
A la fin de l’automne passé, lorsque les travaux d’aménagement de l’allée centrale de la roseraie ont été terminés, le déménagement de quatre de mes rosiers a été effectué. Capri, Marie Curie, Queen Elisabeth et Nelson Montfort ont tous rejoint cette fameuse allée centrale, en « double file », après avoir un peu végété dans les endroits où ils avaient été installés dans un premier temps. Tous ont plus ou moins fleuris une première fois mais n’ont jamais réussi à se développer convenablement. Marie Curie et Queen Elisabeth, tous deux offerts par mon fils, ont vécu leur premier été dans un « endroit test », auprès des pieds de vigne. Ils m’ont démontré qu’ils méritaient une place plus confortable et ont été les premiers à changer de domicile, suivis par Capri et par Nelson Montfort. Ce dernier est l’un des premiers rosiers plantés dans le jardin à notre arrivée, et le seul survivant de ceux achetés chez Guillot. Il a donné quelques petites fleurs jaunes, mais n’a jamais réussi à s’épanouir vraiment. Je voulais donc lui offrir une nouvelle chance dans un environnement différent. Je n’ai pas de doute pour Queen Elisabeth qui m’a déjà prouvé qu’il est sain et solide, tout comme Capri. Je suis plus mitigée pour Nelson Montfort qui, pour le moment est resté très malingre… Quant à Marie Curie, ce rosier est resté très petit l’an dernier, sans doute effacé par la vigne trop vigoureuse pour lui, et ne m’a donné qu’une seule fleur. Je n’ai d’ailleurs pas eu le temps de le prendre en photo: celle ci-dessus vient d’Internet. Mais son parfum a été si délicat, si fin qu’il m’a envoûtée… Ne reste plus qu’à patienter pour voir si la décision de ces déménagements était une bonne idée…
En ce moment, les propriétaires de vergers, les vignerons et autres jardiniers ont tous un point commun: ils sont inquiets. Inquiets de voir ces températures anormalement élevées pour la saison. Les végétaux en perdent leur latin et sortent de leur dormance hivernale pour reprendre leur rythme printanier.
En découvrant chaque jour l’évolution de mes rosiers, je partage le sentiment général. Alors qu’ils attendaient patiemment leur taille de février-mars, la douceur du temps les a incités à commencer leur réveil… Même les derniers arrivés, pourtant plantés en racines nues, sortent des feuilles avec plusieurs mois d’avance.