Le charme secret de l’Hygrophore de mars

A premier, l’hygrophore de mars aussi appelé charbonnier de printemps est un champignon comestible comme les autres.
A ceci près qu’il possède une particularité étonnante: il dégage un parfum de rose…
Oui, vous avez bien lu.
De plus en plus rare, il se trouve en montagne à la fin de l’hiver et au printemps dans les environnements forestiers.
Je ne l’ai jamais rencontré… mais franchement, j’aurais aimé!

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Les couleurs de la roseraie..

Une roseraie est comme un plan de table.

Certains convives s’entendent mieux que d’autres.
Dans le cas présent, certaines couleurs se marient entre elles avec plus ou moins d’harmonie.
Aujourd’hui que tout est en fleur, je savoure le résultat… et les surprises que m’offrent certains rosiers venus glisser leurs fleurs là où je ne m’y attendais pas.

Quand Pomponello s’incruste parmi les roses Nelson Monfort

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Les rose d’Anita

Si mon mari a bien connu les personnes qui occupaient la petite maison située au bord de la rivière, à quelques mètres de la nôtre, je les ai à peine croisés avant qu’ils ne décèdent tous les deux, à quelques mois d’intervalle.
Ils étaient Suisses allemands.
Retraités, ils passaient quelques mois par an dans leur nid de Franche-Comté où il avaient planté plusieurs rosiers.
Anita les aimait beaucoup et s’en occupait avec amour.
Aujourd’hui, à chaque printemps, ses roses refleurissent, aussi belles qu’avant.
Comme si elles voulaient rendre hommage encore et encore à celle qui les a tant aimées…

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Roses et souris

A votre avis, qu’est-ce que c’est?
Ni un tissu, ni un classeur, ni une gravure…
Il s’agit simplement de mon nouveau tapis de souris.
J’avoue que j’ai dû chercher pour en trouver un recouvert de roses, mais… le voilà!

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Les rosiers d’Anita

Au bord de la rivière, à quelques pas de chez nous, se trouve une petite maison dans laquelle vivaient Anita et son mari André.
Tous deux étaient Suisses, et séjournaient quelques mois par an dans cette maisonnette de Franche-Comté qu’ils aimaient.
Anita aimait beaucoup les roses et en avait planté tout autour de chez elle.
Quelques mois après notre arrivée, le couple est malheureusement décédé, à peu de temps d’intervalle.
Contrairement à mon mari, je n’ai pas pu les connaître.
Lui en revanche les a fréquentés durant des années.
C’est ainsi qu’il a planté dans le petit jardin donnant sur la route, quelques boutures des roses d’Anita.
Puis la vie a fait son oeuvre, il a quitté sa maison suite à une rupture, et personne ne s’est plus soucié du jardin.
A son retour ici, il y a deux ans et demi, il m’a un jour coupé une rose rouge qui poussait, à moitié sauvage, dans cette bande de terrain où nous n’allons que très rarement.
Une rose jolie, mais sans parfum.
Ce n’est que ce printemps que je me suis rappelée de ce rosier et que j’en ai parlé à mon Capitaine, lui demandant s’il lui serait possible de le rapatrier dans notre grand jardin, à où se trouve la roseraie.
Mon but n’était pas de lui demander de le baser au milieu des roses anglaises, mais de lui offrir une place entre les pieds de vignes, la où se trouve déjà le Rosier de Poligny.
C’est là qu’il m’a dit qu’il n’y avait pas un mais trois ou quatre rosiers perdus dans les haies du coin de verdure de devant la maison.
Il n’a pas tardé à mettre notre projet à exécution: au lendemain de notre conversation, les quatre rosiers avaient pris place dans leurs nouveau quartiers.
Le lendemain matin, je leur ai rendu visite pour légèrement les tailler, et je les ai donc découverts.
Deux d’entre eux sont petits et fragiles.
Leur évolution a dû être malmenée par un environnement inadéquat et un manque de soins.
Les deux autres sont costauds et mesurent plus d’un mètre.
L’un d’eux brandissait encore quatre fleurs fanées depuis longtemps.
Preuve qu’il a fleuri… et que personne ne l’a remarqué.
Cela n’arrivera plus.
Là où ils sont désormais installés, tout le monde les verra.
Je leur ai fait une très légère coupe de toilettage, retirant le bois mort, les fleurs fanées, et taillant les plus grands.
Ne reste plus qu’à les laisser fleurir… d’autant que je ne sais pas vraiment à quoi ils ressemblent…

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Conte: La plus belle rose du monde

Hans Christian Andersen a écrit un conte s’appelant « La plus belle rose du monde ».
Traduit ici par David Soldi, il a été publié dans le recueil « Nouveaux contes d’Andersen » en 1882.
le voici dans son intégralité…
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Il y avait une fois une puissante reine dont le jardin, en toute saison, était paré des plus belles fleurs du monde. Mais la reine aimait particulièrement les roses, et elle en possédait une magnifique collection, depuis l’églantier jusqu’à la charmante rose de Provence.
Toutes ces fleurs, variées de parfums, de formes et de couleurs, s’enlaçaient aux colonnes du palais, envahissaient les vestibules et montaient joyeusement jusqu’en haut des portiques.
Mais à l’intérieur du château régnait une profonde affliction ; la reine était malade, et les médecins en désespéraient.
— Il n’y a qu’un seul moyen de salut, dit le plus sage d’entre eux. Qu’on apporte à la reine la plus belle rose du monde, celle qui est l’expression de l’amour sublime et sans mélange : si elle peut y porter son regard avant d’expirer, elle retrouvera la vie et la santé.
Alors, de tous côtés, jeunes et vieux accoururent avec les plus belles roses qui fussent en leur possession ; mais celle qu’il fallait ne se trouva pas dans le nombre.
Et les poètes chantaient à l’envi la plus belle rose du monde, qui était pour chacun d’eux celle qu’il possédait.
— Personne n’a encore trouvé le rosier miraculeux, dit le sage médecin, personne n’a su même indiquer l’endroit où il fleurit.
 » Ce n’est aucun de ceux qui croissent sur la tombe de Roméo et de Juliette ni sur le sépulcre d’Héloïse et d’Abeilard, quoique les roses qu’ils produisent embaument d’un parfum éternel les poèmes et les traditions.
 » Ce n’est pas non plus celui qui jaillit de la poitrine du héros mourant pour son pays. Et pourtant nulle mort n’est plus belle que celle-ci, et nulle rose n’est d’un pourpre plus éclatant que celle qui se colore à ce sang généreux.
 » Ce ne sont pas davantage ces fleurs glorieuses que l’homme, dans une retraite solitaire, cultive nuit et jour, et pour lesquelles il sacrifie sa jeunesse et toutes les jouissances de la vie – les roses magiques de la science. – Non, il en est une encore et plus pure et plus belle !
— Je sais où elle fleurit, dit une mère heureuse en s’approchant avec son petit enfant de la couche de la reine : la rose la plus belle, celle qui exprime l’amour sublime et sans mélange, éclot sur les joués fraîches et vermeilles de mon enfant chéri, lorsque, fortifié par le sommeil, il rouvre ses yeux et me sourit avec tendresse et innocence.
— Certes, cette rose est bien belle, dit le sage, mais il en est une autre plus belle encore.
— Je l’ai vue, moi, dit une dame d’honneur, et je pense qu’il n’en existe pas de plus pure. Sa corolle était pâle comme celle de la rose thé. Je l’ai vue se nuançant sur les joues de la reine, lorsque, sans souci de sa dignité royale, elle portait sur ses bras, pendant de longues nuits sans sommeil, son fils malade, en l’embrassant, le baignant de ses larmes, et priant Dieu pour lui, comme une mère seule sait prier.
— La pâle rose de l’affliction maternelle est touchante et sacrée ; mais ce n’est pas encore celle que nous cherchons.
Alors vint un évêque, pieux vieillard courbé par l’âge et par les fatigues de son ministère :
— La plus belle rose, dit-il, je l’ai vue qui brillait comme une céleste apparition. C’était lorsque les jeunes filles venaient s’agenouiller à la table du Seigneur pour y recevoir le pain de la vie. Leurs joues, à toutes, semblaient, en effet, des roses pales ou vermeilles ; mais, parmi elles, il y en avait une surtout qui, en élevant son regard vers Dieu, s’anima d’une splendeur surhumaine. C’était bien là assurément la rose de l’amour sublime et sans mélange.
— Que cette rose virginale soit bénie, dit le sage ; mais jusqu’à présent personne n’a encore trouvé le dictame miraculeux.
En ce moment, un petit garçon, le fils de la reine, entrait dans la chambre ; il portait tout ouvert entre ses mains un gros livre relié en velours, avec des fermoirs d’argent. Des larmes brillaient dans les yeux bleus de l’enfant, comme la rosée sur les fleurs de la pervenche.
— Ma mère, dit-il, écoutez ce que je viens de lire.
Et il s’assit au bord du lit, et il lut dans le livre l’histoire de Celui qui voulut mourir sur la croix pour sauver les hommes, avec toute leur postérité.
À cette lecture, une légère teinte rosée passa sur les joues de la reine. Ses yeux se rouvrirent et se ranimèrent, et elle vit, des feuillets du livre sacré, s’élancer une rose d’une grâce et d’une beauté incomparables, la rose éternelle qui naquit du sang du Christ sur le sommet du Golgotha.
— Je la vois ! s’écria-t-elle avec extase : oui, c’est bien véritablement la rose de l’amour sublime et sans mélange, et je sens que quiconque aura aspiré dans son âme les émanations de cette fleur divine ne sera plus soumis aux atteintes de la mort.

La rose antique Old Blush livre ses secrets…

J’ai appris récemment que les chercheurs de plusieurs laboratoires de recherche français et étrangers ont réussi à séquencer le génome du rosier Rosa chinensis Old Blush.
L’information m’a interpellée car il fait partie des nouveaux arrivés plantés cet automne dans notre petite roseraie.
Ce rosier antique facilement cultivable est à l’origine de beaucoup de créations modernes.
Pourquoi? Parce qu’il est réputé pour être bien remontant et donc capable de fleurir plus d’une fois dans l’année.
Le fait d’avoir séquencé ce génome va déterminer la succession de toutes les bases qui composent l’ADN de ce rosier, ce qui devrait favoriser la sélection de futures variétés en fonction de critères importants parmi lesquels la résistance aux maladies ou la présence ou non d’épines.
Dans son article sur « Le séquençage du génome » (paru sur le site Jardins de France ), Jean-Claude Caissard explique notamment que cette séquence « fournira des indications précieuses pour une exploration du génome, pour une cartographie plus précise et pour un bond en avant gigantesque dans le domaine des plantes ornementales. Ce qui est en jeu ici, c’est de faire de la Reine des fleurs un « Modèle » incontournable de l’horticulture. »

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Les grimpants sur Pinterest

Pinterest, le site américain de partage de photographies, est une véritable caverne d’Ali Baba.
Et les amateurs de roses du monde entier s’en donnent à coeur joie, partageant des milliers de photos toutes plus belles que les autres.
J’ai sélectionné quelqu’unes de ces images malheureusement dépourvues de renseignements sur les rosiers présentés, pour apporter un peu de couleurs dans la grisaille hivernale.

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Les Rosiers Noisette

Blush Noisette

Toujours plongée dans mes livres et autres revues consacrés aux roses, j’ai appris qu’il existait une catégorie de rosiers que je ne connaissais pas jusqu’ici: les Rosiers Noisettes, dont le plus célèbre s’appelle Blush Noisette.

Mme Alfred Carrière

Il s’agit d’un groupe de rosiers très anciens issus du Rosa (x) noisettaeana, un hybride spontané découvert par Louis Claude Noisette vers 1814.
Ils sont remontants, sarmenteux, plus ou moins arbustifs ou grimpants, peu épineux, et ont hérité du parfum du Rosa chinensis et de la floribondité du Rosa moschata.
Bref… ils réunissent tellement de qualités que je pense que j’accueillerai l’un d’eux dans le jardin dès que la possibilité m’en sera donnée.
Leurs couleurs sont, dit-on, tirent sur le jaune, mais les rosettes de leurs fleurs sont délicatement teintées de blanc, de jaune, de rose.
Ils sont en revanche bien adaptés aux climats chauds et secs, et s’adaptent aux sols médiocres et pauvres.
Parmi ceux qui font partie des rosiers Noisette se trouvent notamment Madame Alfred Carrière, Aimée Vibert, Gloire de Dijon ou Desprez à fleurs jaunes.
Et j’avoue que Mme Alfred Carrière que l’on voit ci-dessus me plaît beaucoup…

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