A quelques jours du premier jour de l’automne, un nouveau rosier fait son entrée dans le jardin: Sunny Sky, création de Kordès. Ma motivation pour le choisir tenait en deux arguments… Le premier: il semblerait que le rosier Charles Darwin de David Austin n’ait par survécu à cet été. Je le laisse en paix, espérant un miracle comme ce fut le cas pour Domaine de Chantilly qui semble repartir après avoir presque entièrement séché… Mais je crains que ce joli rosier jaune ne me fasse faux bond… raison pour laquelle j’ai voulu introduire une nouvelle touche de cette couleur dans la roseraie, déjà illuminée par le magnifique Golden Celebration.
La deuxième raison est très pragmatique: de tous mes protégés, les rosiers allemands de Kordès figurent parmi les plus résistants. Celui-ci est annoncé comme très vigoureux, imperméable aux maladies. Je vérifierai dès l’année prochaine si c’est exact!
Un livre sur mes roses, cela faisait longtemps que je souhaitais l’écrire. Mais tant de choses avaient déjà été faites, avais-je quelque chose de différent à apporter, moi qui ne suis pas horticultrice mais simple passionnée autodidacte?
Ces années passées à me contenter de les étudier, alors que je n’avais pas encore de jardin m’ont permis de réunir un certain nombre de connaissances que je souhaitais aujourd’hui partager.
J’ai décidé de me laisser guider par mes envies et mon instinct et de présenter vingt-six des plus beaux rosiers de ma modeste roseraie en parlant de chacun d’eux différemment, non pas en utilisant des termes techniques, mais en soulignant leur personnalité, leurs atouts, leurs faiblesses et les surprises qu’ils sont capables de réserver.
Pour faire son entrée ce jardin romantique, chacun doit répondre à certains critères de charme et de parfum que je vous livre aujourd’hui.
En espérant que cet ouvrage vous inspirera pour vos éventuelles plantations!
Ecriplume
Pour plus de renseignements ou pour vous procurer le livre:
Quel plaisir de voir refleurir Mme de Maintenon ce rosier allemand de Kordès qui signe ici l’une de ses plus belles réussites (parmi beaucoup d’autres…) et que j’aime énormément.
Beauté de la fleur, parfum, bonne santé de la plante, tout y est… Même si… la floraison aoûtienne est incomparable avec celles qui nous ont été offertes de mai à fin juillet… comme le prouvent la photo ci-dessous.
Je n’aurais jamais osé imaginer, en l’introduisant dans le jardin cet automne, que Pomponella nous offrirait autant de roses durant l’année. Sa constance à fleurir est émouvante.. Délicieuse petite rose toute ronde qui porte si bien son nom…
Il y a quelques jours, j’avais diffusé une photo de ce rosier Mme de la Vallière, qui avait grandi d’une manière ahurissante et qui préparait des dizaines de boutons.
Aujourd’hui qu’il est en fleur, le spectacle est tellement magnifique que je ne peux résister au plaisir de le partager…
J’ai pris l’habitude de ne faire une présentation complète de chacun de mes rosiers qu’une fois qu’ils ont suffisamment fleuri pour que je puisse l’illustrer de mes propres photos. Il faut généralement un an pour que les roses soient suffisamment belles et nombreuses pour ce faire.
Pour certains qui ont déjà trois ans mais qui ont une floraison frileuse, je n’ai pas encore pu y arriver. Pour d’autres particulièrement généreux, je peux les présenter quelques mois à peine après leur plantation. C’est le cas pour Pomponella, ce ravissant rosier allemand créé par Kordes, planté dans la roseraie le 29-10-2019. Il fait partie de la collection Féerique et, depuis les premiers jours de son éclosion, n’a cessé de m’offrir de jolies petites roses doubles toutes rondes, ressemblant à autant de pompons… J’aime ses fleurs à chaque étape de leur floraison, mais tout particulièrement à l’état de boutons bien serrés.
Il paraît que cet adorable arbuste ne dépassera pas une taille de 60 centimètres, et qu’il fleurit durant cinq à six mois, par vagues successives… C’est exactement ce qu’il fait actuellement! Ses fleurs commencent à se présenter par grappes évoquant les roses anciennes. Même si son parfum est très léger, ce rosier est pour moi une trouvaille une petite merveille que je suis très heureuse d’avoir dans le jardin…
Ecriplume
A savoir:
Type de Rosier: Rosier Allemand
Obtenteur: Kordes
Année d’Obtention : 2005
Appellation: Rosier floribunda Pomponella
Cultivar: Pomponella® Korpompan
Inflorescence Corymbe
Port: Rosiers Arbustif
Famille Rosiers Allemand Hybride de Thé de type Grandiflora
Couleur: Rose vif moyen
Parfum: Léger
Résistance aux maladies: Bonne
Hauteur: 0,60 m
Largeur: 0,80 m
Floraison: De juin à octobre
Diamètre de la fleur: 4 à 5 cm
Feuillage: Caduc.
Besoins:
Type de sol: S’adapte à tous les terrains
Climat: Très rustique.
Exposition: Soleil, mi-ombre
D’où vient son nom? Son nom lui a été donné en hommage Madame de la Vallière (Françoise-Louise de la Baume-Leblanc 1644-1710), première favorite officielle de Louis XIV. Plusieurs des rosiers Kordes ont reçu les noms des principales maîtresse royales de l’Histoire… dans l’espoir qu’à leur tour, ils deviennent les « favoris » de nos jardins…
Mme de la Vallière est le premier rosier allemand que j’ai acquis, signé Kordes. J’aime énormément ses roses, superbes, tendres et romantiques. La plante en elle-même m’a montré dès le départ combien elle était vigoureuse.
Les tiges se tiennent bien droites, sont solides, et supportent sans fléchir leurs fleurs. Les deux boutures de ce rosiers que mon Capitaine a réalisées et plantées dans le jardin suivent exactement le même chemin et son déjà en fleurs elles aussi. Au cours de ces derniers jours, la plante-mère a grandi d’une façon inattendue… jusqu’à être pratiquement aussi grand que mon qui mesure près de deux mètres… Chaque tige se prolonge par de très nombreux boutons qui promettent une floraison magistrale… Un enchantement…
Capri faisait partie de mes cadeaux d’anniversaire, ce printemps 2019. Deuxième rosier offert par l’oncle et la tante de mon mari, il ne faisait pas partie des rosiers que je connaissais.
Il a été planté dans la plate-bande longeant le poulailler, et j’ai observé son évolution… Avec le temps, j’ai appris qu’il s’agissait d’un rosier allemand, créé par Tantau. Je crains que la place que nous lui avons choisie ne lui plaise pas vraiment… Si ce courageux rosier nous a donné quelques très belles fleurs pour sa première année chez nous, il est resté très petit et n’a pas prospéré comme il le devrait. Ce qui est d’autant plus frustrant qu’il est annoncé comme ayant une croissance vigoureuse. Je crains que cette bande de terre soit inconfortable ou trop pauvre pour lui malgré les enrichissements qui lui ont été apportés, et je compte donc demander à mon Capitaine s’il serait possible de le déplacer, tout comme son voisin, Geoff Hamilton qui peine, lui aussi. Situé à côté de l’entrée du poulailler, mon pauvre petit Capri est très exposé à certains inconvénients posés par… les oiseaux. Ils sont plusieurs dizaines à fréquenter cet endroit précis où ils vont picorer la nourriture des poules dès que j’ai le dos tourné. Ils se perchent sur le grillage vert et en profitent au passage pour se soulager… sur les rosiers placés là, souillant innocemment le magnifique feuillage bien vert de Capri. Autant dire que je ne pense pas qu’il regrettera de quitter cette place peu enviable…
Ecriplume
A savoir:
Type de Rosier: Hybride de Thé / Rosier à grandes fleurs allemand
Obtenteur: Rosen Tantau
Année de création : 2014
Appellation: Rosa x Hybride « Capri »
Autre nom commun: Capri
Port: Buissonnant
Collection:
Couleur: Abricot – rose corail aux reflets oranges
Parfum: Parfum de miel et d’abricot
Floraison: Remontante
Fleur: Grande, très pleine, de forme ancienne.
Résistance aux maladies: Très bonne.
Hauteur: 70 – 100 cm
Largeur: 80 cm
Feuillage: semi persistant, très sain.
Conseil de taille: De Novembre à Décembre. La taille d’automne est une taille longue d’entretien non obligatoire. La taille de printemps à la sortie de l’hiver se pratique à 2 à 3 yeux (bourgeons) sur les branches charpentières du rosier grimpant.
Besoins:
Type de sol: Normal
Climat: Tous
Exposition: Soleil, mi-ombre
D’où vient son nom? Aucun renseignement précis sur le choix de ce nom que l’on imagine lié à l’île de Capri.
C’était en mars 2019. Comme d’habitude, j’allais chercher des graines pour nos poules lorsque j’ai fait un détour par le rayon jardinerie. Parmi les rosiers qui attendaient un acheteur se trouvait celui-ci. L’Alhambra…
Je ne savais rien de lui. J’ignorais donc qu’il s’agissait d’un rosier allemand, créé par Tantau. Il portait une seule fleur, mais arborait un feuillage luisant de santé et ne semblait pas se déplaire dans son pot. La beauté de ce feuillage ne provenait pas d’un « truc » de vendeur pour nous donner envie de l’acheter: si cela avait été le cas, ses voisins de rayons auraient été présentés de la même façon, avec les mêmes artifices. Or, ils étaient clairement en moins bon état que lui. Coup de coeur… je l’ai emmené et il a été planté contre l’enclos des poules. Je l’ai acquis pour la fleur qu’il me présentait… une petite rose bien pleine rappelant les roses anciennes, mousseuse, aux pétales multiples et légèrement froissés. Cette fleur dégageait un léger parfum d’agrume et arborait un rose porcelaine ravissant. Une fois dans le jardin, L’Alhambra semble n’avoir eu aucune difficulté à s’habituer à son nouvel environnement. Du moins pour ce qui est de la santé de la plante. Réputé pour avoir besoin d’eau, il a pourtant bien survécu à la sécheresse, se contentant de ce que je pouvais lui donner… soit beaucoup moins que ce qu’il était en droit d’espérer. Il n’a pratiquement pas fleuri au printemps, ni en été. Mais je ne perdais pas espoir: il fallait lui laisser le temps. Et c’est finalement dans la deuxième partie du mois de septembre qu’il m’a offert une belle floraison, un peu timide, mais composée de fleurs douces et fidèles à la description qui m’en avait été faite. Ce rosier bénéficie du Label Rouge garantissant d’une bonne reprise et d’un bon développement dans le jardin. Il a tenu ses promesses. Dans quelques semaines, il va déménager. L’arche enjambant l’allée principale de la roseraie est désormais posée, disposant de quatre piliers prêts à soutenir les futurs grimpants. Il sera l’un d’eux… Ce rosier a reçu plusieurs récompenses: – Médaille d’or Baden 2007 – Médaille de bronze Tokyo 2010
Ecriplume
A savoir:
Type de Rosier: Rosier grimpant allemand
Obtenteur: Tantau
Année de création : 2008
Appellation: Gpt L’Alhambra ® ‘Tan97289’
Création:
Autre nom commun:
Port: Rosier grimpant
Collection: Années Folles
Couleur: Rose porcelaine
Parfum: Parfum léger d’agrume
Floraison: Remontante
Fleur: Double, diamètre 8 cm
Résistance aux maladies: Excellente
Hauteur: 4 mètres
Largeur: 80 cm
Feuillage: semi persistant
Conseil de taille: De Novembre à Décembre. La taille d’automne est une taille longue d’entretien non obligatoire. La taille de printemps à la sortie de l’hiver se pratique à 2 à 3 yeux (bourgeons) sur les branches charpentières du rosier grimpant.
Besoins:
Type de sol: Normal
Climat: Tous
Exposition: Soleil, mi-ombre
D’où vient son nom? Le rosier a été baptisé l’Alhambra en l’honneur du célèbre cabaret parisien du même nom. Les plus grands artistes et les plus beaux spectacles du Music-Hall s’y succédèrent durant plus de soixante ans.