La résurrection de la nature

La chaleur caniculaire et la sécheresse ont été terribles pour les jardins, le nôtre y compris.
En faisant un premier point des dégâts les plus apparents, il semble que j’ai perdu un rosier, et que les hellébores  ne renaîtront pas.
Mais après quelques pluies revigorantes, nous avons eu la surprise de découvrir que de très nombreux rosiers sont couverts de boutons…
Ils n’ont pas dit leur dernier mot, eux dont la floraison a été brutalement interrompue en plein coeur de l’été.
Les feuillages sont très abimés, mais ils sont prêts pour de nouvelles surprises…
En attendant, j’ai pris quelques photos du visage du jardin à quelques jours du début de l’automne.
Et j’adore le charme qu’il dégage… relevé par la présence pétillante de  nos cinq petites poulettes.
Tous les jardiniers, amateurs ou non, doivent avoir ressenti la même détresse devant les dégâts provoqués par la sécheresse.
Mais le découragement que nous avons pu ressentir fait place à l’admiration devant la force de la nature…

Un sauvetage

La journée de mardi a marqué le pic de la canicule, dans notre région.
Le thermomètre affichait un affolant 44,4 degrés à l’ombre, et la nuit qui a suivi s’est inscrite dans la ligne caniculaire.
J’avais un but en éteignant la lumière ce soir-là: filer au jardin tôt le lendemain matin.
Les prévisions météo n’annonçaient aucune véritable pluie au cours des dix prochains jours, il fallait donc impérativement que je donne de l’eau à tous mes rosiers pour qu’ils puissent tenir jusqu’au retour des averses.
Comme il faut composer avec les restrictions d’eau, j’utilise l’eau de pluie recueillie auparavant.
Le lendemain matin, avant qu’il ne fasse trop chaud, j’étais dehors.
Regarder la roseraie en ce moment est un crève-cœur…
Les feuillages de beaucoup d’entre eux, mais aussi d’une multitude d’autres végétaux, sont brûlés par le soleil.
Mercredi matin, donc, j’ai commencé la tournée des arrosoirs, sous une chaleur déjà bien présente.

Teasing Georgia

Cette fois, je n’arrosais plus ponctuellement les rosiers les plus fragiles, comme je le fais en ce moment: tous ont eu droit à un arrosoir d’eau de pluie tirée de la cuve de récupération.
Mon Capitaine est venu m’aider et, à deux, nous avons pu abreuver toute la roseraie en moins d’une heure.
Une deuxième tâche m’attendait , que j’ai commencée en fin de journée sous une fine et inespérée pluie d’orage: m’occuper de chaque rosier pour retirer le bois mort et les feuilles jaunies. 
Le tout sous l’oeil de nos petites poules qui, elles aussi, requièrent des soins particuliers en cette période estivale…

Dans la soirée, alors que personne ne s’y attendait, le ciel s’est libéré, nous offrant de véritables pluies salvatrices qui ont duré une partie de la nuit.
Le jardin a enfin été abreuvé naturellement…
Le lendemain, des dizaines de boutons de roses se sont ouverts…
Mes vaillants protégés revenaient à la vie.

Harlow carr, si résistant…

La grande majorité des végétaux souffre de la sécheresse…
La roseraie ne fait pas exception.
En règle générale, les rosiers qui s’y trouvent supportent bien la chaleur et le manque de pluie sans que j’aie à les arroser, mais, cette fois, l’épisode de canicule que nous traversons occasionne des dégâts.
Beaucoup d’entre eux présentent des branches sèches, les feuillages jaunissent, et, bien sûr, la quasi-totalité des remontants ne fleurit pas ou très peu.
Il faut donc intervenir, en tenant compte des restrictions d’eau.
Pour ce faire, je puise l’eau nécessaire dans les cuves d’eau de pluie que mon Capitaine a installée, et je n’arrose que ponctuellement et à tour de rôle, ceux qui ont manifestement besoin de cet appoint.
Un seul jusqu’ici, n’a pu être sauvé.
Ce dimanche matin, alors que je terminais mes soins avant que le soleil ne s’installe, mon regard a été attiré par une série de taches de couleur rose, au bout de l’un des parterres.
Je suis allée voir de plus près, et j’ai découvert que l’un des rosiers que m’a offerts mon fils continuait à fleurir joyeusement, comme s’il se moquait de cette météo censée le fragiliser.

Ecriplume

Si beau…

Je suis très occupée, en ce moment, mais dès que la chaleur et mon emploi du temps me le permettent, je m’occupe de mes roses…
Elles me rendent au centuple le temps et les soins que je leur offre…
En voici quelques-unes…

La toilette printanière

Paul’s Himalayan Musc

Il aura fallu une semaine, comme d’habitude, pour que j’arrive au bout de la taille printanière de mes rosiers… sachant que je ne m’y consacre évidemment pas à plein temps.
Comme à chaque fois, chacun a eu droit à un examen minutieux et à une coupe personnalisée.
Alors que les jonquilles et autres primevères refleurissent, la roseraie est à nouveau propre et presque pimpante.
Mais l’hiver a eu raison de deux de mes protégés: j’ai perdu deux rosiers signés David Austin: Charles Darwin et Brother Cadfael.
Je m’y attendais: ils étaient déjà souffreteux en arrivant, et n’ont jamais réussi à dépasser ce stade.
Comme j’ai réalisé que tous deux provenaient du même endroit, et que ce c’est pas la première fois que je vis ce genre d’expérience avec cette entreprise, j’ai décidé de ne plus m’adresser à elle pour mes futurs achats de rosiers anglais.
Les deux rosiers plantés en racines nues à la fin de l’automne et provenant, eux, d’un rosiériste réputé qui m’a toujours procuré des plantes en pleine santé, semblent prêts à entamer la saison sans heurts…

Paul’s Himalayan Musk

Il s’agit du rosier grimpant Paul’s Himalayan Musk et du rosier ancien Impératrice Joséphine, dont j’ai déjà parlé il y a quelques semaines.
Tous deux semblent avoir franchi l’étape de la plantation et commencent à présenter de timides bourgeons.

Impératrice Joséphine

Pour remplacer les rosiers qui n’ont pas survécu à l’hiver et pour occuper les places préparées par mon mari à la fin de l’automne, j’en ai commandé trois… pour le moment.
A découvrir dans le prochain article!

Ecriplume

Une forêt de roses…

La pluie de cet été a eu une répercussion inattendue sur mes rosiers: ils ont grandi démesurément.
Si la floraison a été maigre durant la période pluvieuse, elle a explosé dès la mi-août.


Depuis, nous passons d’un ravissement à l’autre…
Il y a cependant eu des pertes.
Charles Darwin et Brother Cadfael, tous deux signés David Austin, n’ont pas supporté ces conditions météorologiques.
J’ai cru perdre également le très beau Domaine de Chantilly, mais après plusieurs semaines sans donner le moindre espoir de vie, il a repris, redonnant des feuilles, et me laissant espérer une floraison pour l’an prochain.

Sa réaction m’a confirmée dans l’idée qu’il faut laisser le temps aux rosiers…
Même si nous les pensons perdus, ne les arrachons pas, ou du moins pas tout de suite.
Ils ont des ressources que nous ne soupçonnons pas!

Ecriplume

Pleine floraison…

Cette période de l’année est l’une des plus chargée pour moi, sur tous les plans, raison pour laquelle je poste un peu plus rarement des sujets sur ce blog.
Mais la floraison rosiers qui, jusqu’ici, n’avaient pas encore donné de fleurs, me permet de dire que, dès que j’aurai un peu allégé mon agenda, je pourrai m’atteler à la présentation de ces merveilles, des nouvelles variétés qui ont fait leur apparition dans la roseraie… et à l’élaboration de mon deuxième ouvrage sur les roses.
En attendant, dès que j’en ai le loisir, je file les retrouver, et m’en occuper… ce qui est compliqué cette année aves ces fortes pluies d’orage qui interviennent à une fréquence rapprochée.

Ecriplume

Le renouveau des roses

La semaine dernière, en fin de journée, un violent orage de grêle s’est abattu sur notre village, provoquant quelques dégâts parmi lesquels des arbres tombés en travers de la route.
Pour notre part, nous avons eu droit à une inondation dans la maison, mais en aucun cas aussi grave que ce que subissent les habitants de certaines régions beaucoup plus affectées.

Juste avant l’orage, j’avais passé un long moment parmi mes roses.
L’un de ces moments magiques que connaissent tous les amoureux de ces fleurs qui nous transportent dans un univers de couleurs, de formes voluptueuses et de parfums…
Lorsque la pluie a commencé et qu’elle s’est transformée en grêle, j’ai compris que je risquais de vivre un mauvais moment lorsque je retournerais dans la roseraie.
En priorité, cependant, je me suis rendue là où les dégâts ont été les plus sérieux: sur la route à quelques mètres de l’entrée de notre jardin, et devant la maison où nous avons eu la tristesse de constater que l’aubépine d’Adèle était au sol.


Le lendemain matin, je me suis dirigée vers la roseraie, la boule au ventre.
J’avais très peur de ce que j’allais découvrir.
Les roses commencent à peine leur floraison retardée par le gel, et je craignais de retrouver mes rosiers déchiquetés.
Mais non… à part quelques fleurs arrachées et quelques rares branches brisées, ils avaient résisté.
Depuis, le soleil est revenu et le jardin revit.
Avant de m’attarder à parler des nouveaux arrivés, je voulais rendre hommage à quelques-unes de ces merveilles qui ont retrouvé leur exubérance, leur tonus et leur beauté…

Ecriplume

Vent d’espoir pour le Centifolia

Ce que vous voyez ci-dessus est un petit miracle…
Je rêvais d’avoir parmi mes fleurs un Centifolia, la fameuse Rose de Mai tant aimée des parfumeurs.
Il y a trois ans, je me suis mise en chasse.
Il m’a fallu plusieurs mois pour arriver à en acheter un alors que, jusque là, mes recherches avaient été infructueuses.
Ravie, je l’ai confié à mon mari qui l’a planté avec soin … et j’ai attendu.
La première année, il a grandi sur une branche, de manière démesurée… mais sans présenter aucun bouton.
Je me suis dit que c’était normal, que tous les rosiers n’étaient pas enclins à fleurir dès leur première année.
L’an suivant, j’ai guetté son évolution.
Il a recommencé à grandir sur une branche, et a formé quelques boutons qui ont tous séché avant l’éclosion.
Je commençais à désespérer.
J’ai donc cherché à en savoir davantage sur ce rosier et sur la manière dont il est cultivé.
Ces données figureront d’ailleurs dans le deuxième livre sur les roses actuellement en préparation.
Je n’ai pas voulu croire « qu’il ne fleurirait jamais » dans notre terre de Franche-Comté, comme je l’avais entendu dire, et je suis partie du principe qu’il lui faudrait plus de temps et des soins plus appropriés.
J’ai fait tout ce qu’il y avait à faire… et j’ai recommencé à l’observer dès le début du printemps.
La pluie, le vent et le froid qui sévissent depuis plusieurs semaines m’inquiétaient beaucoup.
Lui qui aime le climat du Sud allait-il finir par s’habituer à ces conditions plus rudes?
J’ai patienté et, ce matin… j’ai découvert les premiers boutons.
La partie n’est pas encore gagnée: tant les roses ne seront pas ouvertes, il y a un risque.
Mais lorsque, pour la première fois, je pourrai humer leur parfum dans la roseraie… ce sera un moment mémorable!

Ecriplume