Je continue à observer le développement de mon rosier pleureur Dorothy Perkins qui, depuis ce printemps, ne cesse de m’étonner… Je n’aurais jamais imaginé, à son arrivée, qu’il se développerait comme il le fait en ce moment. Pour une première année dans le jardin, le résultat est stupéfiant. Il est très généreux au niveau de ses fleurs. Et même si le rosier est américain et non anglais, il apporte à cette partie de la roseraie un charme très british!
Lorsqu’est arrivé mon premier « pleureur », le 2 février 2020, j’ai eu des craintes. Cela faisait plusieurs mois que je cherchais à en acquérir un correspondant à mon attente, mais les pleureurs, sans doute très demandés, n’étaient pas disponibles à la vente. En février donc, j’ai enfin pu en acheter un en racines nues, arrivé de chez Delbard. Arrivés remarquablement emballé, il a été planté sans tarder et équipé d’un tuteur « parapluie ». Puis, j’ai attendu… attendu… attendu… Le temps passait, le printemps s’intallait, mais les seuls signes de vie étaient de minuscules bourgeons de feuilles qui commençaient à apparaître très timidement. Je m’étais fait une raison, évidemment, convaincue qu’il faudrait au moins une bonne année pour que mon protégé produise quelques feuilles. Je l’ai laissé en paix jusqu’à ce vendredi où j’ai réalisé que non seulement il avait donné un coup de fouet à son feuillage mais, qu’en plus, il était couvert de petits boutons de roses! C’était inespéré! Dorothy Perkins pourrait donc bel et bien nous offrir des roses pour son premier été parmi nous…. gagnant ainsi le droit d’être présenté dans ces colonnes d’ici quelque temps…
Alors que la taille des premiers rosiers a débutée, un message d’un transporteur m’a annoncé que la livraison de mon colis était prévue pour ce vendredi matin. Grand moment en perspective puisque le paquet en question contenait mon premier rosier pleureur, livré en racines nues…
Le prometteur Dorothy Perkins est arrivé dans la matinée, accompagné par le tuteur parapluie qui lui servira de support. Bien protégé dans son cocon de paille, il n’a pas eu à attendre longtemps pour rejoindre sont nouveau lieu de vie. Il est aujourd’hui planté dans les règles de l’art, grâce à mon efficace Capitaine.
Je guettais… Depuis que j’ai pris la décision d’acquérir deux rosiers pleureurs j’étais en alerte, vérifiant régulièrement sur le site qui les commercialise si les deux objets de mes convoitises étaient à nouveau disponibles à la vente alors qu’ils étaient épuisés. Ma patience a payé. En début de semaine, j’ai découvert que le rosier Dorothy Perkins était reproposé sur le site de Georges Delbard. Je n’ai pas hésité, sachant combien ce genre d’article part vite: j’en ai commandé un exemplaire, assorti d’un tuteur parapluie
pour rosier pleureur. Et par la même occasion, j’ai interrogé mes interlocuteurs pour savoir si le rosier Papi Delbard serait bientôt disponible. Mais là, il me faudra plus de patience: je devrai reprendre contact en octobre. Il ne me reste plus qu’à attendre l’arrivée de mon premier pleureur, annoncée d’ici quelques jours. Et bien sûr… je suis très impatiente!!
Lorsque j’ai présenté le rosier Dorothy Perkins, j’ai appris qu’il avait été créé en 1901 par un certain Charles Perkins. Il n’en fallait pas plus pour me donner envie d’en savoir un peu plus sur ce monsieur et sur son entreprise américaine… Celle-ci a été fondée en 1872 à Newark par Charles H. Perkins (1840 – 1924) et par son associé qui n’était autre que son beau-père, Albert E. Jackson (1807-1895) Au départ, pas question de roses mais de vente de fraises, de framboises et de raisin, puis de vente en gros de vignes et d’arbustes à l’intention des pépinières de détail. Le temps passant Charles est tombé sous le charme des roses et de leur culture. En 1884, il engage donc Alvin Miller pour développer cette facette de l’entreprise, le chargeant de créer une rose nouvelle. C’est ainsi qu’en 1901 a été crée la rose Dorothy Perkins, qui porte le nom de la petite-fille de Charles Perkins. Il s’agissait de la toute première rose à porter le nom d’une personne. Cette fleur a plu… à tel point qu’elle a été honorée à la Royal National Rose Society et, par la suite, s’est retrouvée mentionnée par plusieurs écrivains dans leurs livres, parmi lesquels F. Scott Fitzgerald. Cette rose grimpante, devenue star mondiale, a fait son chemin. Parmi les lieux prestigieux où elle a été plantée, on notera notamment le château de Windsor dont elle orne les murs. Comme la plante originale avait tendance à être atteinte par le mildiou et autres maladies, la maison mère a arrêté sa commercialisation. Mais elle est toujours proposée à la vente dans les pépinières spécialisées. Quant à l’entreprise familiale, elle a évolué de génération en génération avant d’être vendue et de vivre une autre vie…